Tu te lances dans des travaux d’aménagement intérieur et tu te demandes quelle épaisseur de cloison choisir ? Tu n’es pas le seul ! Cette question revient constamment sur les chantiers, et pour cause : l’épaisseur détermine non seulement l’espace que tu vas perdre ou gagner, mais aussi les performances de ta cloison. 🏠
Entre les configurations 72/48, les plaques BA13, l’isolation phonique et les contraintes techniques, il y a de quoi s’y perdre ! Sans compter que chaque pièce a ses propres exigences : une cloison pour séparer deux chambres n’aura pas les mêmes besoins qu’une séparation entre le salon et la cuisine.
Heureusement, une fois qu’on comprend la logique derrière les différentes épaisseurs, tout devient plus clair. Je vais t’expliquer comment choisir la bonne configuration selon tes besoins, et surtout, comment éviter les erreurs qui coûtent cher !
L’essentiel à retenir
- Composition : Une cloison se compose de plaques de plâtre + ossature métallique + isolant, l’épaisseur totale résulte de l’addition de ces éléments
- Standards courants : 50 mm (gain de place), 72/48 mm (configuration polyvalente), 98/48 mm (isolation renforcée)
- Usage déterminant : Chambre nécessite isolation phonique, pièce humide exige matériaux hydrofuges, charges lourdes demandent plaques haute dureté
- Calcul simple : BA13 (12,5 mm) + ossature 48 mm + BA13 = environ 73 mm d’épaisseur totale
- Performance acoustique : Isolant de 45 mm minimum dans ossature 48 mm, 70 mm ou plus pour isolation maximale
Pourquoi l’épaisseur d’une cloison importe : fonctions et contraintes
L’épaisseur d’une cloison n’est pas juste une question d’esthétique ou de place disponible. Elle détermine directement les performances de ta séparation et sa capacité à remplir son rôle.
Une cloison doit souvent assurer plusieurs fonctions à la fois : isolation phonique pour préserver l’intimité entre deux chambres, isolation thermique si elle sépare un espace chauffé d’un garage, résistance à l’humidité dans une salle de bain, ou encore capacité à supporter des charges lourdes comme un meuble suspendu.
Plus l’épaisseur augmente, plus tu peux intégrer d’isolant et utiliser des matériaux performants. Mais attention, chaque centimètre compte quand on aménage un petit appartement ! L’astuce consiste à trouver le bon équilibre entre performance et encombrement.
Les contraintes structurelles jouent aussi leur rôle. Une cloison de grande hauteur (plus de 3 mètres) aura besoin d’une certaine épaisseur pour assurer sa stabilité. De même, le passage de gaines techniques (électricité, plomberie) peut imposer une épaisseur minimale.
Enfin, n’oublie pas les aspects réglementaires ! Certaines configurations demandent des performances acoustiques minimales, notamment entre logements ou dans des établissements recevant du public.
De quoi est composée une cloison ? (plaques, ossature, isolant)
Pour bien comprendre les épaisseurs, il faut d’abord savoir ce qui se cache à l’intérieur d’une cloison moderne. La configuration la plus courante se compose de trois éléments principaux.
Les plaques de plâtre
La plaque BA13 reste la référence : 12,5 mm d’épaisseur, elle habille les deux faces de la cloison. Mais il existe de nombreuses variantes selon les besoins :
- Plaques hydrofuges (type Placomarine) pour les pièces humides
- Plaques phoniques pour renforcer l’isolation acoustique
- Plaques haute dureté (comme Habito) pour supporter des charges importantes
- Plaques ignifuges pour la sécurité incendie
- Plaques dépolluantes (Activ’Air) qui réduisent jusqu’à 80% la concentration en formaldéhyde
L’ossature métallique
Elle constitute la structure de la cloison. Les rails se fixent au sol et au plafond, les montants verticaux se placent tous les 60 cm en général. L’épaisseur de l’ossature détermine en grande partie l’épaisseur finale :
- 48 mm : configuration standard, la plus utilisée
- 70 mm : pour isolation renforcée
- 90 mm : pour performance maximale ou passage de gaines
L’isolant
Il se glisse dans l’ossature pour assurer les performances thermiques et acoustiques. Laine de verre, laine de roche, ou matériaux plus écologiques comme la ouate de cellulose. L’épaisseur de l’isolant doit être légèrement inférieure à celle de l’ossature pour éviter les ponts thermiques.
Pour une ossature de 48 mm, on utilise généralement un isolant de 45 mm. Cette différence de quelques millimètres est cruciale pour maintenir les performances isolantes.
Épaisseurs standards et leur signification (50 mm / 72/48 / 98/48 / ≥120 mm)
Les professionnels utilisent un langage codé pour désigner les épaisseurs. Une fois que tu maîtrises ces codes, tout devient plus simple ! 🔧
Cloison 50 mm : le gain de place maximal
Cette configuration ultra-fine utilise des cloisons alvéolaires ou des carreaux de plâtre de 5 cm. Elle convient parfaitement pour créer un dressing dans une chambre ou séparer des espaces sans exigence particulière d’isolation.
Attention : l’isolation acoustique reste limitée. Cette épaisseur ne convient pas pour séparer deux pièces à vivre ou deux chambres.
Cloison 72/48 : le compromis idéal
C’est LA configuration de référence ! Le calcul est simple : 12,5 mm (BA13) + 48 mm (ossature) + 12,5 mm (BA13) = 73 mm, arrondi à 72 mm dans le langage professionnel.
Cette épaisseur offre un excellent compromis entre performance et encombrement. Elle convient à la plupart des usages : séparation entre pièces, isolation correcte, possibilité d’intégrer des gaines électriques.
Cloison 98/48 : l’isolation renforcée
Ici, on remplace une des plaques BA13 par une plaque phonique plus épaisse, ou on utilise une double peau sur une face. Cette configuration améliore nettement l’isolation acoustique.
Elle s’impose entre deux chambres, entre un salon et une chambre, ou partout où le confort acoustique prime.
Cloisons ≥120 mm : la performance maximale
Au-delà de 120 mm, on entre dans les configurations haut de gamme. Ossature de 70 ou 90 mm, double peau sur les deux faces, isolant épais… Ces cloisons rivalisent avec les murs en dur !
Elles trouvent leur place dans les home cinémas, entre un logement et un garage, ou partout où l’isolation thermique et acoustique doit être irréprochable.
Choisir l’épaisseur selon l’usage : dressing, pièce à vivre, chambre, bureau
Chaque pièce a ses propres contraintes, et donc ses exigences en matière d’épaisseur de cloison. Voici mes recommandations selon les cas d’usage les plus fréquents.
Dressing et rangements
Pour créer un dressing dans une chambre, une cloison de 50 mm suffit largement. Pas besoin d’isolation particulière, l’objectif est surtout de gagner de la place.
Tu peux opter pour des carreaux de plâtre de 5 cm ou une cloison alvéolaire. Si tu prévois d’y fixer des étagères lourdes, pense aux renforts dans l’ossature ou privilégie des plaques haute dureté.
Séparation entre pièces à vivre
Entre un salon et une cuisine, ou pour diviser une grande pièce, la configuration 72/48 reste le choix le plus judicieux. Elle offre une bonne tenue mécanique et permet d’intégrer facilement l’électricité.
Si tu souhaites améliorer l’isolation phonique (pour masquer les bruits de cuisine par exemple), passe à une configuration 98/48 avec une plaque phonique côté salon.
Chambres et espaces nuit
L’isolation acoustique devient prioritaire ! Une cloison 98/48 minimum s’impose entre deux chambres. Pour un confort optimal, n’hésite pas à monter à 120 mm avec un isolant de 70 mm.
Entre une chambre et un salon, c’est encore plus critique. Les nuisances sonores (télé, conversations, passages) peuvent vraiment gâcher le sommeil. Dans ce cas, pense à la double peau ou aux plaques phoniques haute performance.
Bureau et espace de travail
Un bureau à domicile demande une bonne isolation phonique pour la concentration, mais aussi pour éviter de déranger le reste de la famille. Une configuration 72/48 avec un isolant de qualité convient généralement.
Si tu fais beaucoup de visioconférences, investis dans une cloison plus performante (98/48 ou plus) pour éviter les nuisances sonores dans les deux sens.
Séparation avec garage ou local non chauffé
Ici, l’isolation thermique prime ! Une cloison fine serait une vraie passoire énergétique. Opte pour une épaisseur d’au moins 120 mm avec un isolant thermique performant.
N’oublie pas les aspects réglementaires : la réglementation thermique impose des performances minimales pour ce type de séparation.
Cloisons pour pièces humides et solutions hydrofuges
Les pièces humides (salle de bain, cuisine, wc) imposent des contraintes particulières. L’humidité peut détériorer une cloison classique et créer des problèmes d’insalubrité.
Plaques hydrofuges : la base
Les plaques hydrofuges comme la Placomarine remplacent les BA13 classiques. Elles résistent à l’humidité sans augmenter l’épaisseur de la cloison. Le surcoût est faible par rapport aux risques évités !
Dans une salle de bain, utilise des plaques hydrofuges sur toute la hauteur, même dans les zones qui ne reçoivent pas directement d’eau. L’humidité ambiante suffit à endommager des plaques classiques.
Isolant et ossature adaptés
L’isolant doit aussi résister à l’humidité. Évite les laines minérales classiques qui perdent leurs propriétés en milieu humide. Préfère les isolants hydrophobes ou les matériaux synthétiques.
L’ossature métallique galvanisée résiste naturellement à la corrosion, mais attention aux fixations ! Utilise des vis inoxydables pour éviter les taches de rouille.
Configuration recommandée
Pour une cloison en salle de bain, je recommande :
- Plaques hydrofuges 12,5 mm sur les deux faces
- Ossature 48 mm standard
- Isolant hydrophobe 45 mm
- Épaisseur totale : 72 mm environ
Si la cloison sépare la salle de bain d’une chambre, pense à l’isolation phonique en plus : les bruits d’eau peuvent être très gênants la nuit !
Isolation acoustique : configurations recommandées
L’isolation phonique est souvent le critère déterminant dans le choix de l’épaisseur. Les nuisances sonores gâchent vraiment la qualité de vie, et une mauvaise isolation se rattrape difficilement après coup.
Comprendre les principes
L’isolation acoustique fonctionne sur plusieurs principes : la masse (plaques épaisses), l’absorption (isolant fibreux) et le découplage (éviter les ponts phoniques).
Plus tu ajoutes de masse et d’épaisseur d’isolant, meilleure sera l’isolation. Mais attention : une cloison de 50 mm avec un isolant de qualité peut parfois surpasser une cloison épaisse mal conçue !
Configuration de base : 72/48 optimisée
Avec une ossature de 48 mm, tu peux déjà obtenir de bons résultats :
- Isolant fibreux de 45 mm (laine de verre acoustique ou laine de roche)
- Plaques BA13 standard ou phoniques selon le budget
- Attention aux détails : joints périphériques, passages de gaines étanchéifiés
Configuration renforcée : 98/48 et plus
Pour améliorer les performances sans changer d’ossature :
- Remplacer une plaque BA13 par une plaque phonique plus épaisse
- Ajouter une seconde peau sur une face
- Utiliser un isolant acoustique haute performance
Configuration haute performance : ossature large
Avec une ossature de 70 ou 90 mm :
- Isolant de 70 mm minimum
- Double peau sur les deux faces si nécessaire
- Montants décalés pour éviter les ponts phoniques
Cette configuration atteint des performances comparables à un mur en dur, mais reste plus légère et plus simple à mettre en œuvre.
Support de charges et plaques haute dureté
Fixer des charges lourdes sur une cloison demande une attention particulière. Un meuble de salle de bain, une télé grand écran, ou des étagères bien remplies peuvent représenter plusieurs dizaines de kilos !
Plaques haute dureté : la solution moderne
Les plaques Habito révolutionnent la donne. Elles permettent de fixer jusqu’à 40 kg par point de fixation, sans cheville spéciale ! L’épaisseur reste identique (12,5 mm), seule la composition change.
Pour une cloison classique 72/48, remplacer les BA13 par des plaques Habito transforme complètement les possibilités de fixation. Le surcoût est vite amorti quand on évite les chevilles spéciales et les renforts compliqués.
Renforts dans l’ossature
Pour des charges très importantes, intègre des renforts horizontaux dans l’ossature. Des profilés supplémentaires entre les montants, placés aux bonnes hauteurs, répartissent mieux les efforts.
Cette solution n’augmente pas l’épaisseur de la cloison, mais demande un peu plus de travail à la mise en œuvre. Pense à repérer les renforts pour les fixations futures !
Double ossature pour charges extrêmes
Pour supporter des charges vraiment importantes (bibliothèque complète, équipement technique lourd), la double ossature peut se justifier.
Deux structures indépendantes, éventuellement de largeur différente, permettent d’optimiser à la fois la portance et l’isolation. L’épaisseur totale dépasse alors souvent 120 mm.
Hauteur et contraintes structurelles
La hauteur sous plafond influence directement le choix de l’épaisseur et du type de cloison. Au-delà de certaines dimensions, les cloisons sèches atteignent leurs limites.
Limites des cloisons sèches
Une cloison 72/48 standard supporte généralement jusqu’à 2,8 mètres de hauteur sans problème. Entre 2,8 et 3,2 mètres, il faut prévoir des renforts ou passer à une ossature plus large.
Au-delà de 3,2 mètres, les cloisons maçonnées (carreaux de plâtre, béton cellulaire, brique) deviennent plus pertinentes. Elles offrent une meilleure stabilité pour les grandes hauteurs.
Carreaux de plâtre : l’alternative pour grandes hauteurs
Les carreaux de plâtre de 7 cm permettent de monter jusqu’à 4 mètres de hauteur ! C’est plus épais qu’une cloison 72/48, mais la mise en œuvre est parfois plus simple sur chantier.
Pour des hauteurs exceptionnelles, les carreaux de 10 cm ou les solutions en béton cellulaire prennent le relais. L’épaisseur augmente, mais la stabilité est garantie.
Contraintes au sol
N’oublie pas la liaison au sol ! Une cloison lourde ou haute demande un sol suffisamment résistant. Sur plancher bois, vérife la capacité de charge et prévois éventuellement des renforts.
Laisse toujours un décalage d’environ 1 cm entre le bas de la cloison et le sol fini pour éviter les remontées d’humidité par capillarité.
Questions fréquentes sur l’épaisseur des cloisons
Quelle épaisseur pour une cloison entre deux chambres ?
Pour séparer deux chambres, privilégie une épaisseur minimale de 98/48 mm avec un isolant acoustique de 45 mm. Cette configuration assure une bonne isolation phonique pour préserver l’intimité. Si le budget le permet, une cloison de 120 mm avec isolant de 70 mm offre un confort optimal. Évite les cloisons fines de 50 mm qui ne bloquent pas suffisamment les bruits.
Pourquoi dit-on cloison 72/48 ?
La notation 72/48 indique l’épaisseur totale approximative (72 mm) et la largeur de l’ossature (48 mm). Le calcul exact : 12,5 mm (BA13) + 48 mm (ossature) + 12,5 mm (BA13) = 73 mm, arrondi à 72 mm. Cette notation permet aux professionnels de comprendre rapidement la composition de la cloison.
Quelle est l’épaisseur d’une cloison en BA13 ?
Une cloison standard en BA13 avec ossature 48 mm fait environ 73 mm d’épaisseur totale. Si tu ajoutes un isolant de 45 mm, l’épaisseur reste identique car l’isolant se loge dans l’ossature. Avec des plaques plus épaisses ou une double peau, l’épaisseur peut atteindre 98 mm ou plus.
Quelle épaisseur de cloison pour une salle de bain ?
En salle de bain, une cloison 72/48 avec plaques hydrofuges suffit généralement. L’épaisseur reste de 73 mm environ, seules les plaques changent (Placomarine au lieu de BA13 classique). Si la cloison sépare la salle de bain d’une chambre, privilégie une épaisseur de 98 mm minimum pour l’isolation phonique.
Peut-on fixer des charges lourdes sur une cloison fine ?
Sur une cloison standard de 72/48 mm, tu peux fixer jusqu’à 20-30 kg par point avec des chevilles spéciales. Pour des charges plus importantes, utilise des plaques haute dureté (Habito) qui supportent 40 kg par point de fixation, ou prévois des renforts dans l’ossature lors de la construction.
Quelle différence entre cloison 72/48 et 98/48 ?
La différence principale réside dans l’isolation phonique. La 72/48 utilise deux BA13 standard, tandis que la 98/48 remplace une plaque par une version plus épaisse ou phonique. Cette différence de 26 mm améliore sensiblement l’isolation acoustique, essentielle entre pièces de vie et espaces nuit. Le coût supplémentaire reste modéré par rapport au gain de confort.




